(Kaolack, le 23 novembre 2024) - Certaines femmes vivent un vrai traumatisme après que leur statut sérologique, suite à un dépistage confirmé positif leur imposent d’être systématiquement prises en charge dans la cohorte de ‘’femmes enceintes séropositives’’ a fait savoir vendredi, le point focal de la Prévention de la Transmission Mère-Enfant (PTME) du VIH à la Direction Régionale de la Santé de Kaolack, Maïmouna Dieng Ndao.

‘’Pendant la grossesse aussi, on fait le dépistage et on peut dire que la région enregistre un taux de 50 % de femmes dépistées avant la grossesse, un taux de 48% pendant la grossesse, c’est-à-dire un dépistage précoce qui donne donc plus de 98% de femmes dépistées soit avant ou pendant la grossesse’’ a expliqué la Sage-femme, administrateur des services de santé à la DRS de Kaolack.

L’Association des Journalistes en Santé, Population et Développement (AJSPD) et le Conseil National de Lutte contre le Sida (CNLS) dans le cadre d’une caravane de presse ont séjourné à Kolda, avant de se rendre à Kaolack pour aider les populations à avoir une opinion positive sur la santé en général et de manière particulière dans la lutte contre le VIH, principalement sur la prise en charge pédiatrique du VIH et celle de la PTME.

Il faut rappeler que la région de Kaolack est à un taux de positivité de 2,7% sur les enfants nés de mère séropositives.

D’après Mme Ndao, également coordonnatrice de la santé de la reproduction à la DRS de Kaolack, ce qui motive les patientes, c’est que la prise en charge est non seulement précoce, mais ça minimise le risque de transmission chez l'enfant, parce qu'on sait que le traitement se fait à vie.

‘’Et quand elles commencent à prendre les ARV, donc là aussi on a un risque moindre pour la transmission chez le nouveau-né et on peut dire que c'est grâce à cette systématisation du dépistage pendant la grossesse, qu’on parvient à avoir un faible taux de positivité chez les enfants nés de mères séropositives’’ a expliqué la sage-femme.

Elle a fait savoir que la formation continue, entre autres stratégies, avec l’intégration de l’Elimination de la Transmission mère-enfant (ETME) qui permet de faire un bon suivi pour soulager les patientes et leurs enfants atteints. ‘’On fait le suivi par rapport aux médicaments, par rapport à la disponibilité des produits, mais aussi la mise à jour de la maquette ‘’Ndèye Ndiké’’.

‘’Parce que par rapport à cette maquette, nous parvenons à avoir toutes les informations, depuis le dépistage jusqu'à la sérologie définitive de l'enfant à 14 mois’’ a-t-elle confié, soutenant encore que ‘’dès la naissance de l'enfant, on lui administre les Anti rétroviraux (ARV) et on lui fait aussi la PCR avec un suivi régulier’’.

Selon elle, il n’est pas question de perdre cette mère, parce que le suivi doit continuer jusqu'à 14 mois. Parce que c’est la sérologie définitive, si elle est négative, qui justifie le statut négatif chez l'enfant. ‘’Donc ce suivi doit être effectif et les prestataires sont vraiment conscients par rapport au respect de ce suivi’’ relève encore l’administrateur des services de santé à la DRS de Kaolack.

Elle a tenu a préciser que même pour le dépistage, c'est le conseil dépistage à l'initiative du prestataire qui est appliqué. ‘’On l'a intégré dans le bilan prénatal’’ a-t-elle encore confié, expliquant que, malgré les contraintes liées à la rétention des données qui fait que les prestataires n'ont pas une complétude des données exhaustives par rapport au nombre de premiers contacts reçus.

‘’Mais aussi, par rapport au nombre de premiers contacts ayant accepté de faire le dépistage, la réalisation, donc la proposition, l’acceptation et la réalisation’’, dit-elle avant de se satisfaire des ‘’bonnes performances’’ par rapport à la cascade PTME concernant les 95-95-95 qui fait que les prestataires appliquent bien les politiques par rapport au conseil dépistage à l'initiative du prestataire.