(Kolda, le 20 novembre 2024) - Quelque 150 à 160 enfants sont régulièrement suivis au Centre hospitalier régional de Kolda, en collaboration avec le service social, impliqué dans la prise en charge du VIH a confié mercredi le pédiatre de la structure, docteur Djiby Seck.

‘’Nous sommes aux alentours de 150 à 160 enfants qui sont diagnostiqués, suivis pour le VIH et qui présentent des complications, comme une malnutrition aiguë’’ a-t-il souligné lors d’un entretien avec les membres de l’Association des Journalistes en Santé, Population et Développement (AJSD).

En effet, dans le cadre d’une caravane de presse l’AJSPD, en partenariat avec le Conseil National de Lutte contre le Sida (CNLS), sillonne les villes de Kolda et Kaolack pour appuyer la compréhension d’une opinion positive sur la santé en général et de manière particulière dans la lutte contre le VIH.

D’après le docteur Seck dans le cadre de la prise en charge pédiatrique du Sida, les enfants sont hospitalisés pour des complications et, une fois qu'ils sont stables, ils sont suivis en ambulatoire, de façon régulière en collaboration avec le service social.

A l’en croire, il y en a qui sont suivis tous les mois et, au fur et à mesure, une fois que l'enfant est bien adapté, il peut être suivi une fois par trois mois au bénéfice d’un rendez-vous.

‘’Cette fréquence dépend de l'observance thérapeutique. Quand on constate qu'il y a une bonne observance thérapeutique et un respect des rendez-vous, on peut les voir chaque trois mois’’ a-t-il dit.

Selon lui, il y a d'autres cas où on voit que le suivi n'est pas très optimal, l'observance n'est pas très optimale. ‘’Là, explique le pédiatre, on est obligé de les voir au moins une fois chaque mois, ou parfois même chaque quinze jours, pour essayer d'éduquer, de vérifier pour voir si l'observance y est, avant d'allonger les rendez-vous’’.

Parlant de la transmission mère-enfant du VIH le docteur Seck indique que la plupart des mères, Personnes vivant avec le VIH -PVVIH- ont transmis le virus à leur enfant et cela est le plus fréquent. ‘’Exceptionnellement, dit-il, on peut retrouver des enfants qui ont été victimes de viols ou qui ont été victimes d'abus sexuels et qui ont été infectés’’.

Toutefois, il précise que sur la cohorte, la majeure partie de ces enfants-là, c'est une transmission mère-enfant. Et, on peut dire que c'est le suivi qui fait défaut, parce que c'est une maladie qui est stigmatisante et certaines mamans infectées se cachent.

‘’Une personne qui ne veut pas que sa famille, son environnement connaissent son état de santé, il est difficile pour elle de venir à l'hôpital plutôt que de donner à l'enfant des médicaments dès la naissance. ‘’Des comprimés en plus’’, fait-il encore noter, ça peut être mal vu et, pour éviter les questions, certaines vont essayer de ne pas donner de traitement ou de ne même plus suivre le traitement correctement’’.